Source : Catherine Preljocaj

Un héros ordinaire
http://www.catherine-preljocaj.com
Catherine Preljocaj est née en France, de parents albanais. Très
tôt, elle contracte “le virus” du commerce et de la communication.
Elle
est, tour à tour, chef de publicité dans un grand hebdomadaire, puis
chargée de projets dans une agence de publicité parisienne, spécialisée
dans le Culturel, où elle assure la direction de la communication de la
première cuvée du festival les “Eurockéennes”.
Brutalement, à 30
ans, cette battante, en pleine ascension professionnelle, est
confrontée à l’épreuve de la maladie. Un cancer de l’estomac. Elle en
guérit mais se lance alors dans une recherche personnelle durant plus
de dix ans. Du cheminement de l’analyse à l’écriture de deux récits, Le
Bonheur pour une orange n’est pas d’être un abricot (2001. Ed Favre)
puis La Mort de Caliméro et la naissance de l’aigle (2004.Ed Presses de
la Renaissance), en passant par la création d’une association,
Scarabée, un séjour chez les chamans au Pérou, puis la quête de ses
origines par le biais d’une psycho généalogie, elle a multiplié les
expériences de connaissance de soi qui l’ont aidée à se reconstruire.
En
parallèle, elle est chargée des Relations Presse des Editions Dangles,
pour les livres Sur les traces de Gandhi de Catherine Ingram et Lanza
del Vasto, biographie d’Arnaud de Mareuil et participe à l’organisation
du colloque Gandhi à Perpignan en janvier 1998.
Par amitié, elle
assume également la fonction d’attachée de presse du livre d’Aline
Apostolska, Lettre à mes fils qui ne verront jamais la Yougoslavie.
Editions Isoète. 1997.
Pour finir, elle a collaboré à l’ouvrage
collectif Le Guide de l’Essentiel 2 sous la direction de Patrice Van
Eersel (Albin Michel, 1998).
Entrée en analyse en 1992, en
supervision depuis 2003, elle se forme aux différentes méthodes de
développement personnel et d’accompagnement énergétique. Depuis 2003,
elle est consultante à Paris, et à Cannes, dés février 2007.
Source : http://www.catherine-preljocaj.com/biographie.html
"Catherine Preljocaj : transformer sa vie pour mieux guérir" par Raïssa Blankoff
A 30 ans, Catherine Preljocaj entend nommer sa maladie : cancer de
l’estomac. Elle en viendra à bout neuf mois plus tard. Mais il lui
faudra bien plus de temps pour transformer sa vie, rongée par la
violence d'une famille repliée sur des traditions qu'elle ne supporte
plus : c'est cela guérir vraiment, dit-elle. Un caractère de
combattante qui a profité à ses soeurs et qu'elle partage désormais au
quotidien dans son métier.
En pleine chimiothérapie, Catherine
fait un rêve étrange : « ma mère, mon père et moi échangions des mots
d’amour, pour la première fois ; ensuite ils me prenaient tout à tour
dans leurs bras et, tout en me consolant, mes parents me guérissaient.
J’ai rêvé au miracle de l’amour. Et… si c’était possible ? »
Pourtant,
une issue heureuse n'était pas donnée d'avance. À la maison, depuis
toujours, l'atmosphère est tendue et violente. Les enfants sont battus.
Pas une marque d’affection, pas un geste tendre.
Pendant dix
ans, Catherine n'a de cesse que son rêve devienne réalité. Mais un
jour, de guerre lasse, elle dit à sa mère : « si tu ne m’aimes pas,
tant pis pour toi. J’ai suffisamment d’amour autour de moi ». Quelques
semaines passent. « Et puis, un jour d’été, je suis entrée dans le
salon, ma mère s’est avancée, et m’a prise dans ses bras ; j’ai cru que
j’allais mourir. Au sens propre. J’avais attendu ça toute ma vie. Ma
grande sœur Gina était là, on s’est mis à pleurer toutes les trois. Je
faisais un bond énorme dans ma propre considération. »
Sur
l'itinéraire de sa guérison, une autre rencontre heureuse : le médecin
personnel du Dalaï Lama. « Rappelle-toi les souvenirs joyeux »,
écrit-il sur l’ordonnance. Petit à petit, ses cinq sens en éveil, elle
fait mouche : « je revoyais un visage souriant, j’entendais une parole
drôle, il faisait chaud, ça sentait la menthe… » Miette par miette. Ce
que son mental avait enfoui, son corps lui restituait. Comme l’appétit
vient en mangeant, dit-elle, je ne me suis pas privée !… Et de conclure
: « Je ne me suis pas intéressée à la maladie mais à ma vie, c’est ça
qui m’a sauvée ».
Gina, sa grande sœur complice, emmenée de
force pour la Yougoslavie en vue d’un mariage arrangé et revenue en
France, a trouvé le courage, grâce à Catherine, de reconsidérer sa vie
: « Sa maladie m’a fait prendre conscience de l’aspect éphémère de la
vie. Je suis devenue co-créatrice de ma vie. J’ai fini par divorcer
dans une culture où l’on ne divorce pas. J’ai quitté l’impuissance. »
Pour
sa cadette, Sylvie, c'est aussi la force de sa grande soeur dans son
combat contre le cancer qui lui donne le goût de faire face à
l’adversité : « Il y a trois ans, mon mari est parti du jour au
lendemain et j’ai trouvé, grâce au courage de Catherine, la force de ne
pas m’effondrer. Elle m’a communiqué sa façon positive d’envisager la
vie.»
Catherine est aujourd’hui consultante en développement
personnel. Elle énumère les ingrédients de sa recette : « Parlez vrai
avec votre famille et vos amis ; n’hésitez pas à contacter les
associations ; écoutez de la belle musique (« La vie en rose » de Piaf
a été mon anti-dépresseur) ; ressassez les beaux souvenirs ;
précisez-vous des objectifs ; vivez au jour le jour ; sortez de
l’orgueil et du déni ; laissez faire la vie ; faites-vous confiance ;
allumez une bougie avec une intention ; si le contact direct avec la
nature est difficile, regardez le ciel, la lune, les étoiles ; faites
le point régulièrement sur votre vie, le plus honnêtement possible ;
donnez, recevez ; à l’hôpital, si le médecin se comporte comme un
garagiste, rappelez-vous que c’est un être humain ; et surtout
n’oubliez pas la gratitude. »
Raïssa Blankoff
Source de l'article : http://www.guerir.fr/magazine/transformer-sa-vie-pour-mieux-guerir